En PME, les décisions se prennent très rapidement et on subit leur
impact à la même vitesse. Vous avez donc tendance à utiliser votre instinct qui
selon certains ne se trompe jamais. Nous en convenons, un bon instinct est une
qualité essentielle chez un propriétaire de PME. Toutefois, permet-il de prendre
la meilleure décision à long terme, ou une bonne décision? La seule façon de le
savoir est d’utiliser les outils de gestion et avec le temps vous verrez si votre
instinct est irréprochable.
Toutefois, même si votre instinct gagne au bras de fer, votre
banquier et différents investisseurs préféreront se fier aux chiffres. Votre
capacité et planifier et à faire vos preuves vis-à-vis des différentes parties
externes peut vous faire gagner beaucoup à long terme.
Qu’en est-il de la relève? Le blogue Boomer Québec fait un survol
sans équivoque sur la situation dans son article « Entreprises à vendre :
plusieurs Baby Boomers vont vouloir se départir d’une PME dans les prochaines
années. » Je vous laisse le soin de lire celui-ci, mais voici quelques faits
saillants :
«
En matière de relève d’entreprises familiales, 70 % des entreprises ne
survivent pas à une première succession. Quelques 90 % d’entre elles n’arriveront
pas à la troisième génération. »
« D’ici cinq à dix ans, 56 % des fondateurs d’entreprises au
Québec prendront leur retraite ou transféreront leur entreprise et n’auront pas
tous sous la main un ou des membres de la famille prêts à prendre la relève. 70
% d’entre eux n’ont pas de successeurs. »
Il serait malheureux que l’œuvre de votre vie meure à petit feu
parce que votre successeur n’a pas le même instinct que vous. Si votre équipe
de gestion base déjà sa prise de décision sur différents outils, la transition au futur dirigeant sera beaucoup plus facile. Pour savoir quels outils de
comptabilité de gestion utiliser, nous vous référons à l’article : « Les outils
de gestion à votre pointure »
Il me semble que la réussite de certaines affaires tient vraiment à une idée de départ (qui parait parfois même un peu irréaliste) qui lance l'entreprise.L'implantation des outils de gestion répondrait alors à une problématique de "timing". Faut-il les mettre en place dès le lancement de l'entreprise ou faut-il laisser parler l'instinct au début ?
RépondreSupprimerIl me semble aussi que le propre de la gestion "par l'instinct" est de prendre des décisions selon un ressentit, une vision des tendances, qui ne peuvent pas être formalisés. Bien que ce mode de prise de décisions soit plus risqué, certains y arrivent très bien.Je ne pense pas qu'il faille les obliger à mettre en place plus d'outils qui pourraient emprisonner leur créativité. Il est vrai que dans ce cas la transmission sera plus compliquée car rien n'est formalisé mais cela peut être l'occasion de mettre en place une personne avec une nouvelle vision ou de mettre en place une nouvelle démarche dans l'entreprise.
Effectivement, la formalisation est généralement un frein à la créativité. Cependant, celle-ci est bien souvent nécessaire à la croissance voire la survie d'une entreprise. Certes, il existe des exemples d'entreprises basées sur un modèle sans contrôle, mais il s'agit là d'exceptions, pas de la réalité du "commun" des PME. Le taux de survie d'une PME dans les premières années est très faible(20% à 40% des entreprises font faillite dans la première année selon une étude de l'OCDE), et pour celles qui survivent à leurs premières années d’existence, celles-ci vont rapidement avoir besoin de financement pour croître. Or, qui investirait dans une entreprise qui ne peut fournir aucune documentation, aucune donnée concrète sur ses performances, ses processus, mais en se basant seulement sur la parole du gestionnaire (d’autant plus biaisée, qu’il s’agit de son projet personnel)? Pas moi en tout cas.
RépondreSupprimerSûrement qu’implanter des outils de gestion le jour de la création n’est pas non plus la réponse idéale, puisque comme tu le dis, la créativité est importante, notamment dans les premières années. Attention, cependant à ne pas trop tarder, car une fois les processus et la routine de travail mise en place, implanter ces outils, sera, en plus d’être nécessaire, une tâche beaucoup plus ardue.